A l’en croire, elle ignorait dans un premier temps être tombée enceinte, ceci, bien qu’elle ne soit pas à sa première expérience. En effet, D. Sène qui est présentée comme étant une responsable de dahira, avait déjà contracté une première grossesse. A l’époque, note-t-elle, elle n’avait pas été inquiétée par sa famille. Pour cette seconde grossesse, elle a soutenu que, maladive, elle s’était rendue au centre de santé Roi Baudouin pour se faire consulter. C’est là, souligne-t-elle, que les médecins lui ont révélé qu’elle avait contracté une grossesse, vieille de 3 mois. Ne voulant nullement pas porter cette seconde grossesse non désirée, D. Sène, qui a vu le jour, il y a 26 ans, à Dalifort, a indiqué avoir pris langue avec une guérisseuse pour mettre un terme à la grossesse. Après consultation, elle a confié que celle-ci lui a demandé d’aller acheter un sachet de «bleu » à l’aide duquel la guérisseuse lui a préparé une décoction qu’elle a bue. Elle est restée couchée sur place et a avorté au bout de quelques heures.
Seulement, elle a par la suite été sujette à des complications. C’est ainsi qu’elle s’est rendue en consultation. Les médecins ayant constaté qu’elle s’était fait avorter, lui ont prescrit un curetage, puis ont avisé la police locale qui a procédé à son interpellation. Entendue, D. Sène a indiqué qu’elle ignorait l’auteur de sa grossesse, avant d’incriminer la fameuse guérisseuse, devenue introuvable. A là barre, hier, elle a manifesté son inquiétude, car, à l’en croire, elle est tombée enceinte alors que cela faisait plus d’un an qu’elle n’avait pas eu de relation sexuelle. Une version à laisser dormir, aux yeux du parquet qui a requis 6 mois ferme. Soutenant la thèse de sa cliente, Me Kayossi a indiqué qu’il est scientifiquement démontré que l’on peut tomber enceinte sans rapport sexuel. Pour preuve à sa thèse, l’avocat a donné en exemple le cas d’une fille tombée enceinte après avoir porté le slip de sa sœur qui contenait des spermatozoïdes. Mieux, il à soutenu que sa cliente est une fille vertueuse et occupe un certain rang dans un dahira. Au final, D. Sène a été condamnée à 3 mois ferme.