Le mariage musulman

par | Juil 18, 2009 | Mariage religieux

La religion musulmane pratiquée par 94 % de la population sénégalaise est caractérisée par l’influence des nombreux mouvements dominés par les confréries des tidianes (Tidjaniyya) et des mourides (Mouridiyya), dont les principaux sanctuaires se trouvent respectivement dans les villes saintes de Tivaouane et de Touba. A côté de ces deux grandes confréries nous avons aussi la Khadriya et la confrérie Layenne.
L’islam, présent au Sénégal depuis le début du XIe siècle (conversion des Toucouleurs par les Almohades), poursuit son expansion dans le Sud-Ouest et le Sud-Est, régions jusqu’alors marquées par l’animisme.
Le mariage musulman

La forte islamisation du pays fait que le mariage est perçu comme l’accomplissement d’un devoir moral. L’entrée en union est de moins en moins précoce et la polygamie est assez répandue.

Le mariage,quand à lui, a lieu à la mosquée, dans une maison ou en plein air. Il est dirigé par un Imam ou un érudit qui s’assure que les conjoints et leurs parents sont consentants. La dot (appelée mahr) est vulgarisée par l’Imam ou l’érudit de même que l’accord des parents présents et représentants des mariés. La dot minimale peut être arrêtée à la récitation et à l’apprentissage d’un verset du Coran par le futur marié à sa future femme

1. Le choix des époux :
la demande en mariage provient généralement de l’homme. Le mariage musulman se décidant par consentement mutuel, l’accord des deux futurs époux est donc requis.
Chez certaines communautés, il est fréquent que les parents choisissent eux-mêmes le futur époux, mais la concertation reste de mise. S’il n’y a pas d’empêchement au mariage (divorce non prononcé, liens de parenté…), un contrat de mariage est établi entre le fiancé et le tuteur matrimonial de la future épouse, qui la représente après avoir obtenu son consentement. Il s’agit obligatoirement d’un musulman, le plus souvent de son père, son oncle ou son frère.

2. L’état marital:
Le mariage musulman a lieu à la mosquée, dans une maison ou en plein air. Il est dirigé par un Imam ou un érudit qui s’assure que les conjoints et leurs parents sont consentants. La dot (appelée mahr) est vulgarisée par l’Imam ou l’érudit de même que l’accord des parents présents et représentants des mariés. La dot minimale peut être arrêtée à la récitation et à l’apprentissage d’un verset du Coran par le futur marié à sa future femme.

Dieu a dit dans le verset 4, sourate « les femmes », de « donner à la femme sa dot, quitte à elle d’en faire ce qu’elle veut . Contrairement à certaines croyances, la religion ne fixe pas une somme spécifique pour la dot, « mais, quoi qu’il en soit, elle ne doit pas être en dessous d’un quart de dinar, environ 2000 F CFA ». La dot peut être de l’argent, de l’or, des vivres, un cheval, un bœuf.

cola gouroLe mariage musulman est scellé à l’aide de versets du Coran. Après le mariage le directeur de cérémonie distribue deux certificats de mariage qui sont tout de même valables aux yeux de la loi et dans ce certificat figure les signatures des deux (02) témoins requis par la religion. Mais ce certificat gagnerait à être validé rapidement à la mairie pour l’octroie du certificat de mariage civil( Dépassé un delai de 6 mois le couple devra passé par le tribunal avant de se voir délivré son certificat de mariage)
Enfin la cola est distribuée aux invités ce qui est devenue une coutume dans les mariages au Sénégal.

3. Les mariages mixtes :
les conditions diffèrent selon l’homme ou la femme.
Un musulman peut épouser une non musulmane, à la seule condition qu’elle soit de religion monothéiste, c’est-à-dire juive ou chrétienne. L’union d’un musulman et d’une athée ou d’une polythéiste (bouddhiste, par exemple) est en revanche proscrite. L’épouse juive ou chrétienne reste libre, durant le mariage, de pratiquer sa propre religion. Sachez toutefois que les enfants qui naîtront du couple devront, eux, être musulmans. En outre, en cas de divorce ou de décès du conjoint, la mère non musulmane n’obtiendra par la garde de ses enfants : ils seront confiés à une parente de confession musulmane. Elle ne pourra pas non plus hériter de façon automatique de son conjoint décédé. Si par contre, elle choisit de se convertir, ces droits lui seront naturellement accordés.

La femme musulmane, quant à elle, ne peut se marier qu’avec un musulman. Si l’élu n’est pas de cette confession, il ne sera autorisé à épouser sa belle que s’il manifeste le souhait de se convertir à l’islam. Il suivra alors un enseignement religieux de plusieurs mois, attesté par un certificat de conversion, le plus souvent oral.

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